Date de naissance : 2 décembre 1973 à Rostock (Allemagne de l’Est)
Taille : 183 cm
Poids : 73 kg
Situation de famille :
vit avec sa compagne Gaby à Scherzingen
(Suisse)
père de Sarah Maria (01/07/03)
Adresse (au fan-club officiel) :
Jan Ullrich
Gasthof Erich Keller
79 291 Merdingen
1983 premiers
pas dans le cyclisme au Dynamo Rostock (aujourd'hui PSV)
entraîneur Peter
Saager
1987 débute
à l'Ecole Nationale des Sports SC Dynamo Berlin
entraîneur Peter Becker
champion de RDA des
écoliers (piste)
1988 champion de RDA des jeunes sur route (Pirna)
1990 champion de
RDA des jeunes de la course aux points (piste)
4ème
du championnat du monde de la course aux points (Manchester)
1991 champion d’Allemagne junior de la course aux points (piste)
3ème
du championnat d’Allemagne juniors de cyclo-cross (Denzlingen)
5ème du championnat du
monde juniors de cyclo-cross (Hollande)
1992 part avec
Peter Becker et des camarades au RG Hamburg (amateur)
montée en Bundesliga
vainqueur
des courses de Hannovre, Bad Sachsa
1993 champion
du monde amateur à Oslo (Norvège)
vainqueur de la coupe du
monde amateur
vainqueur de la course de
Bundesliga de Roth
vainqueur du Tour de
Bôhème
vainqueur du Commonwealth
Tour en Australie
5ème du championnat
d’Allemagne sur route à Denzlinge
cycliste allemand de
l'année
1994 signe
chez Telekom mais court encore une année chez les amateurs pour
s'aguerrir
vainqueur du classement
général de la Bundesliga
vainqueur du critérium
de Prague
une victoire d’étape au
Tour d'Hawaï
deux victoires d’étape
au Tour de Basse-Saxe
trois victoires d’étape
au Tour d’Afrique du Sud
vice-champion d’Allemagne
de clm
vice-champion d’Allemagne
de la course en côtes
3ème du championnat du
monde de clm open en Sicile (course professionnelle)
1995 professionnel
chez Deutsche Telekom
débuts professionnels à
la Semaine Catalane (80ème)
champion d’Allemagne de
clm à Forst (50 km)
vainqueur du critérium
de Fribourg (Allemagne)
4ème du championnat
d’Allemagne sur route à St. Wendel
1996 2ème
du Tour de France, une victoire d’étape (clm St Emilion)
meilleur jeune du Tour de
France (maillot blanc)
vainqueur du Regio-Tour,
une victoire d’étape (clm Bahlinger)
vice-champion d’Allemagne
sur route à Metzingen
vainqueur de la course
internationale de Bühl
vainqueur de la
HEW-Cyclassics à Hambourg
2ème du Tour du Limousin
3ème du Grand Prix
Telekom de Karlsruhe (clm avec Riis)
4ème du Grand Prix Eddy
Merckx
1997 vainqueur
du Tour de France, deux victoires d’étape (Andorre-Arcalis, clm St
Etienne)
meilleur jeune du Tour de
France (maillot blanc)
champion d’Allemagne sur
route à Bonn
vainqueur de la Hew
Cyclassics d’Hamburg
vainqueur des critérium
de Boxmer (Pays-Bas), Mulhouse (France) et Bühl
2ème au Grand Prix de
Suisse (coupe du monde)
3ème du Tour de Suisse,
une victoire d’étape (Kandersteg)
3ème du Tour des Pays
Bas
élu sportif de l'année
en Allemagne
vélo d'or (France) et
prix Fausto Copi (Italie)
1998 2ème
du Tour de France, 3 victoires d’étape (Corrèze, Albertville, clm Le
Creusot)
meilleur jeune du Tour de
France (maillot blanc)
vice-champion d’Allemagne
sur route
5ème du Tour des
Pays-Bas
vainqueur des critérium
de Bochum, Hannovre, Dortmund
vainqueur des courses
"Rund um Berlin" et "Rund um Nürnberger"
1999 vainqueur
du Tour d’Espagne, deux victoires
d’étape (Ciudad Rodrigo, clm El
Tiembo-Avila)
champion du monde de clm
(Italie)
8èmedu championnat du
monde sur route (Italie)
2000 champion
olympique de la course sur route à Sydney (Australie)
médaille d’argent du clm olympique à Sydney
(Australie)
2ème du Tour
de France
vainqueur de la
Coppa Agostini (Italie)
2ème du
championnat de Zurich (coupe du monde)
2ème de la
Luk Cup de Bühl
vainqueur du critérium
de Fribourg (Allemagne)
vainqueur du critérium
d’Hannovre
premier allemand numéro un mondial
(pendant 4 semaines)
2001 champion
du monde de clm (Portugal)
champion
d’Allemagne sur route (Bad Dürrheim)
2ème du Tour
de France
vainqueur du Tour d’Emilie (Italie)
2ème du
championnat de Zurich (coupe du monde)
2ème de la Coppa
Agostini (Italie)
une victoire d’étape au Tour
de Hesse
une victoire d’étape au Tour
di Lucca (Italie)
vainqueur du critérium de Bad
Salgau
vainqueur du critérium de
Stiphout (Pays Bas)
vainqueur du critérium de
Kassel
vainqueur du critérium de
Dortmund
vainqueur du critérium d’Hannovre
vainqueur du critérium de
Wiesbaden
2002 participation au
Tour du Qatar
saison "blanche"
blessure au genou droit,
deux opérations
quitte
l’équipe Deutsche Telekom
2003 équipe
Coast puis Bianchi
2ème du Tour
de France, une victoire d’étape
(clm Cap Découverte)
victoire au Rund um Koln
élu sportif de l’année
en Allemagne devant M Schumacher
signe
pour l’équipe T-Mobile
Jan s’entraîne durement pour réaliser ses performances mais il possède aussi des aptitudes physiques exceptionnelles. En effet, le médecin du sport de la clinique universitaire de Fribourg, le Prof. Joseph Keul, dit que la forme d’Ullrich provient à 30% de son entraînement et à 70% de ses aptitudes propres.
Mesures corporelles :
- taille 1m83
- poids de forme 73 kg
- longueur de cuisse 52 cm
- longueur en dessous du genou 48 cm
- longueur des bras, de l'épaule au poignet 60 cm
Cœur :
- pouls au repos 32
- pouls maximal 198 pendant les gros efforts
- volume du cœur 1 300 millimètres
Poumons :
- volume des poumons 6,5 litres
- absorption de l'oxygène de 80 à 85 millilitres par kg
Performance/Rendement :
Le concours
simultané de la longueur des jambes, de la faible fréquence cardiaque et du gros
volume de souffle se constate dans les tests de puissance : Jan atteint
une puissance de 500 Watt.
Cependant, Jan n’est pas une machine infaillible. Ses faiblesses sont connues : sa faible résistance au froid et son poids.
Concernant le froid, le docteur de l’équipe Telekom, Lothar Heinrich affirme : " Jan est seulement à sa top forme quand il fait chaud. La pluie et des températures de 3° sont comme des poisons pour lui." C'est d’ailleurs sous la pluie et dans le froid, c’est à dire par un "temps anti-Ullrich" comme le qualifient les journalistes allemands, que le champion a perdu le Tour de France 1998 dans le Galibier.
Tous les
débuts de saison, le poids de Jan alimente les conversations. A l’approche du Tour de France, certains journaux allemands tiennent même les
comptes au quotidien. Ceci fait dire à W Godefroot, le manager de l’équipe Telekom : "Le poids de Jan Ullrich est une véritable affaire
d’Etat en
Allemagne." Les causes de ces prises de poids hivernales sont nombreuses.
Tout d’abord, Jan aurait des dispositions naturelles pour cela. De plus,
le champion étant sensible au froid, il tombe souvent malade l’hiver et doit
donc arrêter quelques jours son entraînement. Alors, inévitablement, l’absence
d’effort physique se paie sur la balance. Par ailleurs, Jan
a
besoin de décompresser après la saison pour mieux repartir ensuite. Il le dit
lui-même : "J’ai aussi envie de vivre, de
m’amuser, de manger normalement
hors de la compétition, sans devoir faire continuellement attention." D’ailleurs, il avoue être assez gourmand : "Je ne peux résister que
difficilement au chocolat et aux gâteaux." Pour en finir avec ce sujet, le
champion déclare : "L’excédent de poids,
c’est ma faiblesse avec laquelle
je dois vivre."
Jan fait cependant beaucoup d’effort pour contrôler son poids.
Son ami et conseiller sportif, Rudy Pévenage, souligne la nécessité de l’implication de
son champion : "Jan doit lui-même
résoudre le problème du chocolat, il n’est plus un petit enfant."
Enfin, Jan refuse toujours de donner le moindre chiffre concernant son poids.
Depuis 2001, Jan semble faire plus attention qu’auparavant et ne prend plus autant de poids pendant l’hiver.
Gaby
La
fiancée du champion
Jan a
rencontré Gaby en novembre 1994 à Merdingen (petit village viticole du
sud-ouest de l’Allemagne) lors d’une fête organisée par Dirk Baldinger,
ami d’enfance de Gaby et copain de Jan depuis leur rencontre en équipe
nationale. Les deux jeunes gens ont eu le coup de foudre et se sont rapidement
lancés dans la vie commune. Avant de s’installer dans leur propre maison
construite aux abords du village, le couple a d’abord vécu dans un petit
appartement, puis chez les parents de Gaby.
Dans le livre, Grosse Schleife, die Zweite (1997), Jan Ullrich évoque sa
rencontre avec Gaby : "Il y a des dates qu’on n’oublie pas car, ce jour là,
quelque chose d’important s’est passé. C’est ainsi le cas pour moi avec
le 19 novembre 1994. Ce jour-là, Dirk Baldinger fêtait à Merdingen son titre
de champion d’Allemagne qu’il avait conquis l’été à Bonn. Il avait
invité environ 150 personnes, moi aussi. A un moment, Dirk m’a présenté une
copine d’école à lui. Elle venait aussi de Merdingen et s’appelle Gaby. Au
premier coup d’œil, son apparence m’a plu. Les moments suivants, sa
cordialité et sa gaieté m’ont enthousiasmé. Aujourd’hui, je dois admettre
que Gaby est le mieux qui pouvait m’arriver." Et Gaby se souvient aussi :
"Nous nous sommes regardés et cela a aussitôt fonctionné."
Après
le Tour de France 2000, Jan écrit dans le quotidien populaire Bild :
"Après la fatigue du Tour, je me réjouis de retrouver Merdingen et ma copine
Gaby. Auprès d’elle, j’oublie tout. Et c’est beau !"
Gaby est très discrète et répond
rarement aux sollicitations des journalistes. Lorsqu’elle le fait, elle dit
souvent : "Ce n’est pas important si Jan est 1er ou 2ème,
le principal est qu’il rentre en bonne santé à la maison." Elle se préoccupe
effectivement de la santé de Jan et c’est d’ailleurs grâce à elle
qu’aujourd’hui le champion porte la plupart du temps un casque. En effet,
après la spectaculaire chute sur la tête de son Jan au Tour d’Allemagne
1999, elle lui a demandé de lui faire une promesse. Jan racontait au lendemain de
sa chute : "A présent, je cours, mais seulement avec un casque. Jamais
plus sans. Ceci, j’ai dû le promettre au téléphone à ma copine Gaby. Elle
m’a appelé à l’hôpital après l’accident. Elle était très inquiète.
Les images à la télévision semblaient si graves…"
Régulièrement des journaux annoncent que Jan et
Gaby vont prochainement se marier. Mais, il ne s’agit que de titres pour faire
vendre. Le couple a certes déclaré sa volonté de se marier mais aucune date
n’est fixée.
Jan,
suite à "la crise" qu’il a vécue en 2002, a décidé de changer de
vie : nouvelle équipe, nouveau domicile, nouveaux amis... mais toujours avec le
soutien de Gaby.
En décembre
2002, sur son site, le coureur écrivait : "Après de longues conversations
avec Gaby, je me suis décidé à faire une nouvelle coupure. Après l’équipe,
je vais également changer de domicile. Gaby et moi avons trouvé une belle
maison en Suisse, dans le canton de Thurgau, avec vue sur le Lac de Constance...
Au cas où Gaby voudrait aller rendre visite à ses parents, elle n’est
qu’à
une heure et demie de Merdingen." Et, une fois installé en Suisse, Jan
exprimait sa joie : "Gaby et moi pourrons passer plus de temps ensemble.
Nous partons de Merdingen. Nous y conservons la maison. Nous la louerons à de
sympathiques personnes. Mais, maintenant, Gaby et moi regardons devant. Pour
nous, commence une nouvelle vie !"
Pour en savoir plus sur la nouvelle vie de Jan, voir la section "2002, le tournant"
A la fin de la saison 2003, Jan revient sur les moments difficiles et évoque le soutien infaillible de Gaby : "Dans une relation, j’attends de ma partenaire qu’elle reste près de moi, même si cela ne va pas bien. Cela m’aurait beaucoup déçu si Gaby, lors de notre première crise, dise déjà : Jan, maintenant je fiche le camp." Et, il ajoute : "Je sais que Gaby est la femme qu’il me faut. Il était important que nous ayions surmonté ensemble les hauts et les bas. Elle a été forte dans cette situation et m’a donné de la force. J’ai toujours attendu qu’un jour surgisse un gros problème dans notre relation et je me suis souvent demandé si nous resterions alors ensemble ou si l’amour se briserait. Mais, elle a été plus forte que je ne le pensais. Cependant, cela ne signifie pas que Gaby doive toujours tout me pardonner, non, non." De son côté, Gaby pense : "Pour moi, il a été décisif que Jan ait pris le temps de parler, que nous soyons partis tout seul quatre semaines au Canada pour, avant tout, réfléchir. Là, nous avons décidé de changer des choses dans notre vie : nous avons parlé pour la première fois d’un enfant et d’un déménagement hors d’Allemagne."
La
préparation de la saison 2004 commencée, Jan avoue que sa famille lui manque
quand il part s’entraîner loin
d’elle : "C’est
clair, ma famille est le plus important. Elle est tout ce qui m’est de plus chère.
Ma compagne Gaby et ma fille Sarah Maria me donnent du soutien dans la vie et
dans le sport. Natuellement, elles me manquent beaucoup quand je suis parti.
Mais, c’est ainsi quand on est professionnel. Gaby connaît cela. Pour moi, la
joie de revenir à la maison est alors seulement devenue encore plus grande grâce
à la petite." En attendant le retour à la maison, Jan se remonte le moral
en se tenant au courant : "Les conversations téléphoniques quotidiennes
avec Gaby me donnent une poussée de motivation supplémentaire. Je m’enquiers
toujours en premier lieu de notre fille Sarah Maria qui me manque beaucoup. Gaby
me dit alors qu’elle grandit un peu chaque jour."
Sarah Maria
Gaby et
Jan ont l’immense bonheur d’être
parents d’une petite Sarah
Maria née le 1er juillet 2003 à Fribourg.
Les
dernières semaines de la grossesse de Gaby, Jan ne cessait de dire qu’il
espérait pouvoir assister à l’accouchement.
En effet, même si la date prévue tombait pendant le Tour de France (14
juillet), les médecins avaient annoncé une naissance prématurée. Le futur
papa avait même renoncé à participer au championnat d’Allemagne
fin juin pour rester auprès de sa compagne. Et, il avait bien fait puisque le
bébé est arrivé deux jours après ! A temps pour exaucer le voeu de son papa
!
L’accouchement
n’a pas été facile. Débuté
le lundi matin tôt, les médecins ont fini par décider de pratiquer une
césarienne le lendemain après-midi. Présent auprès de Gaby pendant toutes
ces heures, Jan a été le premier à prendre la petite dans ses bras. 45
centimètres, 2 400 grammes : petit bout de chou mais grand bonheur.
La maman et
le bébé en bonne santé, le papa pouvait jubiler : "Je suis l’homme
le plus heureux du monde".
Jan
raconte comment il a vécu la naissance de sa fille : "Le matin, à 6 h,
c’était parti. Nous sommes allés immédiatement à la clinique. Je racontais
n’importe quoi à Gaby pendant que le médecin commentait ce qu’il faisait.
L’oreille de Sarah Maria s’est montrée la première puis elle était
totalement là ! La naissance n’a duré que cinq minutes et, quand le médecin
a tenu notre petite devant le visage de Gaby, nous avons pleuré tous les deux.
J’ai alors coupé le cordon ombilical sous une lampe chauffante."
Mais Jan n’a pas pu
profiter de sa fille très longtemps car il a dû partir pour Paris : "Quand
j’ai dû aller au Tour le lendemain de la naissance de Sarah
Maria, cela m’a été très difficile." Alors, pour être
quand même un peu avec ses deux amours pendant ce Tour de France 2003, Jan
confie : "Chaque minute libre, je téléphone à Gaby
et j’entends au téléphone quand notre bébé gazouille." En
outre, "Chaque
soir, Gaby m’envoie une photo de la petite par téléphone. Je m’endors avec."
Jan a ainsi stocké plus d’une
trentaine de clichés de sa fille qu’il
regardait sur l’écran
couleurs de son téléphone portable : "Quand je regarde ma fille,
j’oublie tout ce qu’il y a autour. Elle est si adorable, si mignonne, si
petite."
Le nouveau papa était vraiment très impatient : "Je veux lui donner son bain, la langer, jouer avec elle. Tout ce qu’un père fait. Je ne m’étais jamais imaginé que je me réjouirai autant de mon enfant." Après le Tour de France 2003, Jan a enfin pu s’occuper de sa fille. Il raconte la première nuit que la petite famille a passé ensemble à la maison : "Sarah Maria a pleuré une fois dans la nuit. Cela ne m’a rien fait. Au contraire, j’étais réellement heureux de devoir me lever. J’ai même changé mon petit trésor. Autrement, elle est très gentille et sage quand papa est à la maison."
Un enfant, cela change un homme. Jan l’a souvent répété les premières semaines de sa paternité : "Le bébé a fait de moi un autre homme. Je suis devenu plus équilibré. La naissance de Sarah Maria me donne encore plus de motivation, elle me rend encore plus fort. Mes pensées seront toujours auprès de ma compagne Gaby et de mon bébé."
Retrouvez le mot que Jan a écrit sur son site pour annoncer la naissance de Sarah Maria dans la section "2003, la renaissance"
A la fin
de la saison 2003, Jan prend le temps de raconter ce qu’il ressent pour sa
fille : "J’ai maintenant la
responsabilité d’une autre personne, qui est de ma chair et de mon sang.
Quand je regarde la petite, je suis immédiatement motivé et je sais pourquoi
je fais tout cela. Quand elle me regarde en souriant, j’oublie très vite les
choses embêtantes et je sais pourquoi je travaille et vers où j’oriente ma
vie.
A un
journaliste qui lui demande s’il est aussi bon père que coureur, Jan répond
en riant : "Evidemment, je suis le père parfait, il n’y a que
l’allaitement que je ne peux pas assumer. Plus sérieusement, quand je suis à
la maison, chacune de mes secondes libres, je joue avec Sarah Maria. Elle est un
rayon de soleil. Rien que de l’avoir devant moi, mon cœur vibre.
Actuellement, j’essaie de lui apprendre le mot papa. Je n’ai pas encore réussi
mais, je me réjouis de chaque son qu’elle émet."
A un magazine allemand, Jan confie début 2004 : "J’ai toujours cherché quelque chose en moi-même ou attendu quelque chose malgré toutes les victoires et la reconnaissance que j’avais. Je me suis aperçu que c’était la naissance de ma fille. Quand ma seule responsabilité consistait à m’occuper de moi-même, j’étais un peu trop insouciant mais maintenant que je suis responsable d’autres personnes, cela a changé. Maintenant, je pense moins à moi et je tiens plus compte des autres."
Mutti Marianne
La maman
du champion
Après que son mari ait abandonné le foyer conjugal alors que Jan était enfant, elle a élevé seule ses trois fils, Stefan (1971), Jan et Thomas (1978). Elle a refait sa vie il y a quelques années avec Sven et a donné un autre petit frère à Jan, Félix.
Jan garde des
contacts étroits avec sa maman et regrette de ne pas pouvoir se rendre plus
souvent à Rostock. Jan dit sur sa "Mutti" : "Nous nous téléphonons
au moins une fois par semaine. Ce n’était réellement pas facile pour ma mère
avec nous. Cependant, je dois dire que nous n’avons manqué de rien, même si
je ne sais pas comment ma mère a fait. Je lui suis avant tout
infiniment reconnaissant de nous avoir soutenu sans limite mon frère et moi
quand nous voulions faire du sport."
Mutti
Marianne est, contrairement à son fils, plutôt extravertie et aime raconter
des anecdotes sur l’enfance de son "Jani" : "Alors qu’il avait
eu, une nouvelle fois, une mauvaise note en math, je lui ai interdit le vélo
pour une semaine. Jan était si furieux qu’en protestation il a mis les
chaussures d’athlétisme de son frère. Chaussures qui avaient des pointes !
Alors, il m’a éraflé tout le lino de la cuisine." De plus, elle nous
apprend que Jan et son grand frère Stefan adoraient jouer "aux indiens et aux
cow-boys".
En 2003,
Jan a fait construire une maison pour sa maman à Papenburg bei Rostock où elle
vit.
Le père de
Marianne, Fritz Kaatz, a joué un rôle important dans la vie du cycliste en
herbe. En effet, il accompagnait souvent son petit-fils sur les courses. Ce
dernier lui a d’ailleurs dédié son premier maillot de champion de RDA. Et
quand on demande à Jan quel est son plus difficile coup du destin, il répond :
"Mon grand-père Fritz a eu une grande participation dans ma carrière. J’ai
toujours souhaité qu’il puisse me voir gagner une fois à la télévision. En
1993, deux jours avant la course du championnat du monde amateur à Oslo, il est
mort. J’ai gagné…"
Jan parle peu de son père Werner, maçon et ancien très bon sportif (plusieurs titres juniors en patinage de vitesse). Il ne l’a pas vu depuis des années et ne cherche aucun contact avec lui : "Quand j’avais besoin de lui, il n’était pas là. La plupart de mon enfance, j’ai grandi sans père. Peut être est-ce pourquoi mon entraîneur Peter Becker est devenu une personne si importante pour moi."
Stefan Ullrich
Le
frère aîné de Jan
Le frère aîné de Jan, Stefan, est aussi un grand
sportif mais en athlétisme. Comme Jan, il a fréquenté une Ecole des Sports et
a même été champion junior de RDA du 800 mètres. Mais, il a dû arrêter sa
carrière prématurément à cause de problèmes de santé. Stefan s’est ensuite reconverti dans la mécanique et a
travaillé pendant trois ans pour la fédération allemande de cyclisme. Puis,
au chômage, Jan l’a fait
embaucher dans l’équipe
Bianchi. Aujourd’hui, Stefan
prépare les vélos de son frère.
Jan explique comment Stefan s’investit
: "Pendant
les contre-la-montre, je l’entends toujours hurler derrière dans la voiture
de l’équipe. Après, il est enroué toute la soirée."
Stefan est fier de son frère : "Nous
partagions la même chambre avec Jan. On parlait toujours de vélo. Je suis
heureux et fier qu’il ait accompli notre rêve d’enfant."
Le virus du sport a également touché Thomas qui s’est
orienté vers le vélo comme son célèbre frère avant d’être
obligé de renoncer. Il était très doué selon Peter Becker : "Il avait
au moins autant de talent que Jan." Mais, des problèmes à un genou ont
mis fin à ses rêves.
Peter
Becker
L'entraîneur du champion, considéré un peu comme son père spirituel
Ancien
cycliste et professeur de sport diplômé, il s’est vu confier en 1976
l’entraînement des jeunes cyclistes de
l’Ecole des Sports de Berlin. Dès son
arrivée dans cet institut, Jan a été suivi par Becker qui l’a ainsi formé.
Après la
chute du mur et ses conséquences sur les structures de l’ancien régime de RDA,
P Becker est obligé de monter sa propre équipe. Il part alors à Hambourg
(Ouest) où il a trouvé un sponsor, et emmène avec lui ses meilleurs
éléments dont Jan. Il dirige ainsi son équipe d’amateurs quelques saisons.
Mais, fin 1993, malgré le titre de champion du monde amateur de Jan, l’équipe
ne trouve plus de sponsor. P Becker retourne alors à Berlin. En 1998, il
intègre l’équipe Deutsche Telekom pour
s’occuper de l’équipe junior
("Equipe
Jan Ullrich").
En fait,
même quand Jan a signé chez Telekom, P Becker est resté proche du champion.
Entraîneur "personnel", il lui a toujours concocté tous ses plans d’entraînement en collaboration avec R Pévenage.
P Becker a
quitté Telekom en même temps que Jan. Contesté par une partie des cadres de l’équipe magenta,
l’entraîneur a toujours eu la confiance de son protégé.
Et, il l’a encore pour l’avenir. Ainsi, Jan déclarait après avoir rompu avec
Telekom fin 2002 : "Je resterai fidèle à Becker, il me connaît
parfaitement et j’ai totale confiance en lui... Becker est plus
qu’un
entraîneur, c’est un bon ami, un super conseiller. Il
n’y a alors aucune raison
de ne pas continuer avec lui."
Jan explique
ses relations avec son entraîneur : "Certains s’étonnent du fait
qu’en tant que professionnel je travaille toujours avec mon entraîneur. Mais,
le travail en commun avec Peter Becker est très important pour moi. Il est pour
ainsi dire le point numéro un… C’est un très grand entraîneur. Il me
connaît si bien qu’il est capable, en permanence, de voir ce qu’il faut que
je fasse en particulier pour arriver en forme… Quand on travaille ensemble
depuis si longtemps, on se connaît intérieurement et extérieurement… Il est
également important que Peter Becker soit aussi devenu mon conseiller paternel.
On ne peut pas tout aimer chez son ‘père’. Mais on doit lui faire confiance
et accepter son opinion. Cela fonctionne si bien pour nous, Peter Becker est un
important compagnon pour moi… C’est un formidable entraîneur et aussi un
homme formidable !"
En septembre
2002, lors d’une rencontre avec des personnes âgées à Berlin, Jan était
accompagné de Gaby et Peter Becker. Présentant ce dernier, il a dit : "J’ai
également amené mon senior." Puis, il a ajouté : "Peter n’est pas
seulement mon entraîneur mais également mon ami. Nous resterons une équipe."
Peter Becker raconte le jeune homme qu’il connaît depuis des années : "C’était un adolescent très tranquille et très discret qui ne sortait jamais un mot de travers. Evidemment, il lui arrivait de commettre quelques bêtises avec ses copains du club. Mais à treize ans, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. La seule inquiétude qu’on avait sur son compte c’est qu’il ne savait pas se contrôler lorsqu’il se trouvait à table… Il était aussi dans le coup, lorsque ses copains organisaient des blagues de cyclistes qui consistaient à sprinter sur 100 mètres avec, en guise de ligne d’arrivée, une porte de garage…fermée. C’est le dernier qui freinait qui avait gagné. Cela les amusait beaucoup… Gamin, Jan était consciencieux, aujourd’hui il est strict et rigoureux… Jan était d’un tempérament impatient et il fallait souvent le contrôler car je me rendais compte qu’il stressait beaucoup derrière un visage de marbre… Je pense que je suis pour lui une sorte de mélange entre l’ami et le père spirituel… Pour Jan, je mettrai ma main au feu."
Rudy
Pévenage
Directeur
sportif
Souvent qualifié
de "mère poule" du jeune champion, Rudy Pévenage est toujours en contact
avec P Becker pour définir les plans d’entraînement de Jan. En fait, pendant
plusieurs saisons, le Belge a suivi de près Jan sur les courses et à l’entraînement. Il connaît alors parfaitement son champion.
Les deux
hommes se sont encore plus rapprochés en 1999. En effet, après le forfait de
Jan au Tour de France, peu de personnes croyaient encore le champion capable de
grandes performances. Cependant, Rudy, ainsi que P Becker et W Strohband, ont
toujours cru en leur protégé et l’ont soutenu pendant cette période
difficile. Le Belge a suivi son coureur l’été pendant sa phase de
reconstruction de forme et l’a dirigé sur la Vuelta à
l’automne. Et, après le
dernier contre-la-montre victorieux de Jan la veille de l’arrivée à Madrid,
Rudy n’a pas pu s’empêcher de verser quelques larmes.
Rudy
Pévenage, étant devenu le premier directeur sportif de Telekom en 2001, a eu
plus de responsabilités et de travail. Cependant, à l’approche des grandes
compétitions comme le Tour de France ou les championnats du monde, le belge se
consacre totalement à Jan.
Quand
Jan a décidé de partir de Telekom, R Pévenage a exprimé ses regrets. Puis,
quelques semaines plus tard, il quittait à son tour l’équipe
de W Godefroot. Raison invoquée : R Pévenage veut continuer à s’occuper
de Jan, il le suit donc dans sa nouvelle équipe. Un attachement sincère !
Fin 2003,
alors que Jan signe chez T-Mobile, un retour de R Pévenage dans l’équipe
de W Godefroot est rendu impossible à cause de la querelle qui oppose les deux
belges. Cependant, Jan ne veut pas interrompre sa collaboration avec son ami
Rudy et lui propose de l’employer
lui-même comme conseiller sportif.
Jan dit à propos de Rudy Pévenage : "Quand j’ai un problème à résoudre, c’est d’abord à Rudy que je téléphone. Rudy est tout simplement un super copain. Je crois que nous serions vraiment capables de tout faire l’un pour l’autre… Au cours des années il est devenu un authentique ami pour moi."
Quant à Rudy Pévenage, en octobre 2001 il a expliqué sa relation avec Jan ainsi : "Quand Jan va bien, je vais également bien. Quand Jan ne va pas bien, je ne vais pas bien non plus." Et, peu avant le Tour de France 2003, à un journaliste qui lui demande s'il n'aurait pas préféré travailler avec Armstrong plutôt qu'avec Ullrich, il répond : "Non. Laissez-moi mon Jan Ullrich. Nous avons vécu ensemble de bonnes et de mauvaises choses, c’est une amitié qui est née entre nous. Et, je suis content de la façon dont Jan s’est conduit les derniers mois dans les durs moments. Chapeau. Il s’est réellement fait mal et il a réussi le difficile examen moral."
Birgit Krohme
Jan
a rencontré Birgit Krohme en janvier 2002 en Afrique du Sud. Alors qu’il était
en camp d’entraînement pour quelques semaines sous le soleil africain, le
champion avait ressenti des douleurs au genou droit (début des problèmes avec
ce genou qui sera finalement opéré à deux reprises). Or, il avait croisé un
groupe de professionnels allemands de VTT également à l’entraînement autour
du Cap et accompagné par une jeune physiothérapeute, Birgit Krohme. Souffrant,
Jan avait alors demandé à Birgit si elle pouvait le soulager par des massages.
Birgit,
petite femme discrète d’une trentaine d’années, a un parcours atypique et
une expérience impressionnante. Ancienne handballeuse de l’équipe nationale
allemande, elle a suivi des études pour être physiothérapeute. Elle a ensuite
travaillé pendant quatre années pour le comité olympique allemand. Puis, elle
s’est occupée des basketteurs de la célèbre équipe américaine de
New-York, les Knicks.
En janvier 2003, alors qu’il venait de quitter Telekom pour Coast
et qu’il se demandait si son genou, certes remis, allait supporter les efforts
d’une saison complète à haut niveau, Jan s’est rappelé cette physiothérapeute
très efficace et lui téléphona pour l’engager. Après New-York, Birgit était
alors en Egypte, à l’académie militaire du Caire, où elle donnait des
cours. Elle n’a pas hésité à tout abandonner pour venir s’installer en
Suisse, non loin de Scherzingen, et prendre en main la forme du plus célèbre
cycliste allemand.
Birgit fait depuis partie du “staff” Ullrich au même titre que R Pévenage,
T Steinhauser et Stefan. Plus qu’une simple masseuse qui délasse les muscles
du champion après les efforts, Birgit s’occupe de l’état de forme de Jan
et l’aide à améliorer ses performances. Ainsi, en période d’entraînement,
elle lui prépare des programmes spécifiques de musculation, d’étirements,
de gymnastique. Il s’agit de ménager son genou droit et son dos, de développer
les muscles adéquats, d’améliorer la respiration… Jan apprécie beaucoup
les qualités professionnelles de Birgit qui lui fait profiter des dernières
techniques de physiothérapie. Même s’il aimait la gentillesse de son ancien
masseur chez Telekom, Eule, Jan bénéficie avec Birgit d’une véritable préparation
adaptée.
Les relations entre les deux
sont aussi empreintes de bonne humeur. Ainsi, pour la taquiner, Jan dit parfois
qu’il passe à la torture quand Birgit le fait travailler. Et, de son côté,
elle peste gentiment après le penchant de Jan pour le désordre. Par exemple,
lors d’une journée de repos sur le Tour de France 2003, alors qu’il
arrivait dans la chambre de Birgit pour se faire masser après une petite sortie
d’entraînement, Jan s’est entendu dire : “Tu ne comptes pas mettre
ton T-Shirt sale sur mon lit quand même !” Et Jan de répondre en riant :
“Mais quoi ! Il est propre mon T-Shirt, il sent bon !”
Birgit, très discrète, n’a d’yeux que pour Jan sur les courses.
Avant le départ, elle s’affaire autour de lui pour échauffer ses muscles,
lui donner un morceau de fruit, lui tendre une serviette… Elle avoue même
avoir mal au ventre d’angoisse lors des contre-la-montre.
Wolfgang
Strohband
Manager
du champion
Lorsque P
Becker a débarqué à Hambourg avec son équipe de jeunes coureurs, W Strohband
s’est occupé d’eux (logement, travail ou formation…). Depuis, il est le
manager de Jan. Il s’occupe des nombreux contrats publicitaires du champion
(Adidas, Tag Heuer, Corny…) mais aussi de ses placements financiers et des
questions relatives aux impôts.
Passionné de
cyclisme, il a vendu sa concession automobile en 2000 pour se consacrer
uniquement à ses activités manageriales. Proche de Jan, il dit de lui :
"Tant qu’il restera aussi sympathique et naturel, il ne peut pas
perdre."
Adresse :
Wolfgang Strohband
Rathausstrasse 4
22 095 Hamburg
L’année 2002 a été très mouvementée pour Jan. Après avoir fait des efforts, il était entrée dans l’année en relative bonne forme : peu de surpoids et déjà beaucoup de kilomètres dans les jambes. Mais, une blessure au genou va tout remettre en cause : plus d’entraînement, pas de course et une incertitude croissante. Puis le couperet tombe : pas de Tour et une opération au genou. La frustration s’installe et Jan craque : accident de circulation sous l’emprise d’alcool, sorties en discothèque, prise d’ecstasy... Revivez la chute de Jan, en cliquant ici
Après quelques semaines de repos
aux Etats-Unis avec Gaby et une longue réflexion, Jan a décidé de reprendre
sa vie en mains. Il tire les leçons de ses expériences malheureuses et veut
couper avec ses anciennes relations, ses anciennes habitudes... Il se construit
une nouvelle vie. Et, cela commence par une nouvelle équipe. La chronologie de
la séparation de Jan et Telekom :
en cliquant ici
Acte 1, Jan et Telekom se séparent
en cliquant ici
Acte 2, Jan s’explique
sur son départ
Le 15 janvier 2003, le suspens prend fin, Jan signe pour trois saisons chez Team Coast. La conférence de presse et les réactions en cliquant ici
Le lendemain, Jan écrit à ses fans sur son site. Lisez Jan en cliquant ici
Changement d’équipe et changement de domicile : une belle villa au bord du Lac de Constance (Suisse).
Après quelques soucis avec le patron de Coast, Rudy Pévenage et Wolfgang Strohband ont décidé d’arrêter la collaboration et cherché eux-mêmes un nouveau sponsor. Le célèbre fabricant de cycles Bianchi s’est alors investi dans le projet. R Pévenage a créé une société avec son ami Jacques Hanegraaf. Cette société, sponsorisée par Bianchi, a repris presque tous les coureurs de Coast sous contrat. Jan a ainsi pu conserver à ses côtés son staff : son directeur sportif R Pévenage, son parteniare d’entraînement et ami T Steinhauser, son mécanicien Stefan et sa kinésithérapeute Birgit.
La première semaine d’avril 2003, Gaby et Jan annoncent qu’ils vont être parents. Leur bébé doit arriver au monde à la fin de l’été. Quelques jours après la publication de cette merveilleuse nouvelle, Jan devait reprendre la compétition. L'’article où Jan et Gaby révèlent la nouvelle, une interview du futur papa et son billet pour ses fans disponibles en cliquant ici .
Un nouveau Jan entame cette saison 2003. Habituellement jamais en bonne forme avant juin, il impressionne déjà lors de ses premières apparitions et gagne même le Rund um Köln le 21 avril. Revivre cette première victoire en cliquant ici .
Un papa HEUR-REUX qui partage son bonheur avec ses fans en cliquant ici .
Après une saison 2003 mouvementée entre Coast et Bianchi, Jan a finalement choisi de signer pour l’équipe T-Mobile, nouveau nom de Telekom pour la saison 2004. Retrouvez les raisons de cette décision en cliquant ici .
A l'occasion du Circuit de la Sarthe - Pays de la Loire (6 au 9 avril 2004), j'ai rencontré Jan et Rudy Pévenage.
Le récit de ma rencontre en cliquant ici .
L'interview de Rudy Pévenage en cliquant ici .
Les photos prises lors de cette rencontre : découvrez Jan signant des autographes sous la pluie en cliquant ici .
P
Jan ne fait pas que pédaler, il pratique le ski, la plongée et joue au golf. Il
aime aussi beaucoup la vitesse. Il s’est
d’ailleurs fait arrêter à deux
reprises par la police il y a quelques années pour excès de vitesse (plus de
250 km/h). Depuis, il s’est calmé.
&
Sur les grands Tours, le soir des étapes, le champion préfère lire plutôt
que regarder la télévision. Sa préférence va vers les journaux et les
magazines d’informations.
☼
Jan aime la grosse chaleur :
"Quand l’asphalte dégage des vapeurs, quand le soleil brûle notre dos à
50°, alors je me sens bien." Le matin de la course sur route des JO de
Sydney, le futur médaillé d’or voulait même déclarer forfait à cause du
mauvais temps : "Le matin sous la pluie, je voulais prendre le
premier avion. Mais, exactement au moment du départ, le soleil est arrivé, là,
le monde paraît soudainement totalement différent."
ä
Les plaisirs de la table sont la grande faiblesse du sportif. Jan apprécie spécialement le chocolat, les gâteaux, les sucreries, les bananes.
Il aime aussi les galettes de pomme de terre et un plat à base de hareng que sa
maman accompagne d’une sauce baptisée "sauce cycliste" par le petit
Jan qui se passionnait déjà enfant pour le vélo. En outre, le cycliste a un
faible pour la cuisine italienne, particulièrement les spaghetti carbonara. Côté
boisson, Jan savoure volontiers
du bon vin. D’ailleurs, il se passionne pour les grands crus et
s’était même fait
aménager une cave dans sa maison à Merdingen. Enfin, Jan a ses habitudes dans un
restaurant de poissons de Umkirchen (pas loin de Merdingen).
b
Le matin, le petit-déjeuner du sportif est copieux. En effet, Jan avale
deux énormes assiettes de müsli accompagné de lait de soja et de morceaux de
banane. A ceci s’ajoutent bien sûr des pâtes lors des grandes compétitions.
Pendant la journée, en course ou à l’entraînement, il aime manger des barres
de céréales, spécialement celles au goût banane-chocolat. Après l’effort,
il aime aussi manger des bananes. En fait, il faut au champion une quantité
incroyable de bananes par jour !
ã
Jan est un gros dormeur.
Il adore faire la sieste et est généralement le dernier arrivé à la table
du petit-déjeuner. A la course au petit-déjeuner lors du Tour de France 2000,
Jan arrivait quotidiennement dans les dernières positions, accompagné des
italiens de l’équipe.
º
Une
journée d’entraînement ressemble à ceci : lever
à 7H, petit-déjeûner, coup de téléphone, préparation du vélo, puis six à
huit heures d’entraînement, massage, sauna, collation, et enfin promenade à
pied et un peu de temps libre.
V
Jan est plutôt superstitieux et a plusieurs porte-bonheur. L’un des
plus précieux est une boucle d’oreille en argent
offerte par Gaby afin de le protéger quand ils sont séparés. Jan porte
également autour du cou une pierre qui lui a été donnée par son frère
Stefan pour l’épargner des chutes. En outre, le champion possède
d’autres
objets fétiches comme un hamster en peluche. Jan
avoue aussi : "Je suis très superstitieux. C’est pourquoi
je me signe toujours avant le départ. Cela n’a rien à voir avec la
religion." Et le champion ajoute : "Je n’appartiens à aucune Eglise mais
je crois en Dieu."
&
Jan a été honoré par le comité olympique allemand pour le fair-play dont il
a fait preuve lors du Tour de France 2003. Alors qu’Armstrong était tombé en
montant vers Luz-Ardiden, Jan avait attendu son plus grand adversaire pour la
victoire finale. Cette attitude a aussi été récompensée par un World Award
remis à Jan par Michael Gorbatchev en novembre 2003. Les World Award honorent
les personnalités du monde entier qui agissent pour rendre le monde
meilleur.
Y
Au Tour de France 2003, Jan a dû se contenter de la deuxième place mais, pour
tous les allemands, il est devenu le "champion des coeurs". Ainsi, la
quotidien populaire Bild a décerné au cycliste allemand un maillot or pour le
remercier de sa performance.
L
En 2001, comme tous les ans, Jan a passé les derniers jours avant le départ
du Tour de France chez lui, avec sa compagne Gaby. Mais, cette année, Gaby est
tombée malade : un rhume accompagné de fièvre. Les deux jeunes gens ont
alors dû prendre des dispositions pour éviter que Jan ne soit à son tour
touché. Ainsi, ils ont fait chambre à part et limité les câlins !
:
Quelques semaines avant le Tour de France 2001, Jan a rendu visite à
l’école primaire de Merdingen dans le cadre d’une opération de Telekom AG.
Ce projet de l’entreprise de télécommunications allemande consiste à
développer l’accès à internet dans les écoles. Ainsi, les établissements
scolaires associés reçoivent du matériel informatique et un abonnement à
internet. Pour l’école primaire de Merdingen, la participation à cette
opération a été l’occasion d’inviter Jan et sa compagne Gaby à
un goûter. Les enfants ont alors réservé un superbe accueil à leur champion.
En effet, le hall d’entrée était décoré de ballons, de photos du champion,
d’articles de journaux… En outre, les 150 écoliers ont souhaité bonne
chance à leur favori avec une chanson dont ils avaient écrit eux-mêmes les
paroles. Jan, visiblement ému, a également répondu aux questions des
enfants, leur a remis divers objets (casquettes, maillots dédicacés…) et a
distribué des dizaines d’autographes.
E
Lors des championnats du monde sur route à Lisbonne en 2001, l’équipe
allemande pouvait compter sur deux Ullrich : Jan, le champion et Stefan, le
mécano. En effet, le frère aîné de Jan, Stefan, était présent en tant que
mécanicien de l’équipe allemande des moins de 23 ans. Le reste de la saison,
Stefan est également mécanicien pour une équipe cycliste. Si Stefan n’était
pas directement aux services de son frère lors de ces championnats du monde, il
l’a quand même aidé en lui confiant son porte-bonheur : une petite
croix en or en pendentif. Jan a apprécié ce geste : "Il m’a prêté
son porte-bonheur avant le contre-la-montre, cela m’a aidé. Mais, après la
course en ligne, je redonnerai la chaîne à Stefan."
-
Jan n’hésite pas à utiliser sa notoriété pour soutenir des opérations
de charité. Ainsi, plusieurs fois dans l’année, il participe à des actions
ponctuelles : vente aux enchères d’un de ses livres dédicacé pour les
enfants de l’hôpital de Fribourg, vente aux enchères d’un de ses maillots
dédicacé pour soutenir un ancien cycliste allemand gravement malade… En
outre, il adhère à une association de promotion du don d’organes "Sportler
für Organspende" (Sportifs pour le don d’organes). Plusieurs grands
sportifs allemands (Franz Beckenbauer, Karl-Heinz Rummenige…) appartiennent également
à cette association. L’objectif est de sensibiliser les allemands au don
d’organes et de faire évoluer les mentalités sur ce sujet. Jan, qui
possède évidemment sa carte de donneur d’organes, a déjà évoqué à
plusieurs reprises son engagement. Mais, son intervention la plus marquante est
sans doute sa réaction, fin décembre 2001, à un message d’un de ses fans,
Markus. En effet, ce dernier le remerciait, non seulement pour ses performances
sportives, mais aussi pour son action en faveur du don d’organes. Dans son
message, Markus expliquait que sa copine, malade du cœur, attend depuis deux
ans un don pour une greffe. Touché, Jan a d’abord répondu à Markus (réponse
de Jan en cliquant ici ) puis, il s’est adressé à ses fans sur son site
internet pour les sensibiliser au don d’organes (message de Jan en cliquant
ici).
Les fans de Jan ne manquent pas d’imagination. En effet, une
allemande de 16 ans a envoyé à son idole une lettre de 6,60 mètres de long !
Digne du livre des records ! Il fallait autant de papier pour écrire des
poèmes, coller des photos et déclarer son admiration dans un message contenant
environ 6 830 fois le mot "Bitte" ("s’il vous plaît"). La
jeune adolescente voulait recevoir un maillot dédicacé de Jan. Et son vœu a
été exaucé.
Y
Les fans de Jan ont de l’imagination mais
aussi de la détermination. En septembre 2001, Jan décide au dernier
moment de participer à une petite course à étapes allemande, le Tour de
Hesse. La nouvelle à peine rendue publique, le téléphone s’est mis à
sonner sans arrêt à l’office du tourisme d’une des ville étape, Bad
Hersfeld. Le directeur de l’office de tourisme confiait alors : "De
jeunes filles qui veulent loger dans le même hôtel que Jan Ullrich appellent
ici à la chaîne. Naturellement, nous ne révélons à personne où il passera
la nuit."
!
Jan est
sensible aux marques d’admiration de ses fans même s’il ne comprend pas
toujours pourquoi il suscite de tels sentiments. Ainsi, en septembre 2001, dans
un de ses billets qu’il publie sur son site, le champion écrivait :
"Partout où je vais, vous m’accueillez amicalement. Parfois, je ne sais
même plus ce que je dois vous dire. Comme hier à Bad Neuenahr quand un vieil
homme voulait un autographe. Après le lui avoir signé et lui avoir serré la
main, les larmes lui sont montées aux yeux. Pourtant, je ne suis pas plus
qu’une personne comme lui ou comme vous tous. De telles réactions m’amènent
à toujours donner le meilleur de moi-même pour ne pas vous décevoir."
%
Jan
possède des talents insoupçonnés. En décembre 2001, lors d’un
court séjour à Rottach-Egern (sud de l’Allemagne) réunissant toute la
famille Telekom (coureurs avec leur famille, directeurs sportifs, médecins, mécaniciens…),
le cycliste l’a prouvé. En effet, pour développer l’esprit d’équipe et
la bonne humeur, Olaf Ludwig (porte-parole – intendant de Telekom) avait
organisé un jeu traditionnel bavarois, le “bayerischen Vierkampf”. Partagés
en cinq groupes, les cyclistes se sont affrontés sur quatre épreuves un peu
loufoques. Jan, capitaine de son groupe, a dû traire une vache (en fait, une
imitation en carton). Et, grâce à son phénoménal talent à la traite, il a
assuré la victoire finale à son équipe !
Z
En 1999, Jan a eu l’honneur de donner son nom à une variété de
dahlia. Cette création du Jardin des Dahlias de Hambourg est, bien sûr, de
couleur jaune. Quelques autres personnalités allemandes comme S Graf ou F
Beckenbauer ont également une variété de dahlia à leur nom. Découvrez le
dahlia "Jan Ullrich" en cliquant ici.
·
La scène est entrée dans l’histoire
du Tour de France et restera gravée dans la mémoire des fans de cyclisme :
lors d’une descente dans les Pyrénées, Jan rate un virage, passe
par-dessus son vélo et atterri dans un fossé derrière la glissière de sécurité.
Heureusement, le champion allemand s’est relevé sans dommage et le Tour de
France 2001 n’en a pas été bouleversé. Ce qui n’est qu’un incident de
course a cependant fortement intéressé les publicitaires de Telekom AG. En
effet, quelques mois après, les téléspectateurs allemands ont pu revivre une
version modifiée de cette scène mémorable. Au début du spot publicitaire, la
femme de ménage de Jan fouille placards et tiroirs. N’ayant pas trouvé
ce qu’elle cherche, elle envoie un SMS à son employeur : "M Ullrich,
il n’y a plus de chiffons". Le champion, à l’entraînement sur son vélo,
reçoit le message et, en le lisant, rate son virage puis tombe ! L’autodérision
est aussi une des qualités de Jan ! Par précaution, le capitaine
de Telekom a été doublé pour (re)jouer la chute. Bonne idée ! En effet,
le cascadeur s’est entaillé le bras gauche et a dû se faire recoudre.
http://www.janullrich.de
LE
SITE OFFICIEL de Jan Ullrich : suivez au jour le jour l’actualité du
champion via la lettre (quasi) quotidienne qu’il adresse à ses fans sur sa
Homepage, envoyez lui un e-mail, consultez les photos...
Possibilité
d’acheter les "Vélos Jan Ullrich" et de nombreux articles (T-Shirts,
casquettes, mugs...) portant le logo officiel d’Ullrich.
http://radsport-news.com/index.htm
Site général sur le cyclisme : infos au jour le jour.
http://www.sport1.de/
Site sur le cyclisme (particulièrement allemand) : infos au jour le jour.
http://www.bild.de/
Quotidien populaire. Dans la rubrique sportive : infos, anecdotes, vie privée
(voir archives).
http://www.jan-ullrich-fanclub.de/
Site du
fan-club officiel de Jan Ullrich basé à Merdingen.
http://membres.lycos.fr/gojan/
En français
Site
réalisé par un fan français.
POUR EN SAVOIR PLUS |
Ullrich J., (2001), Meine Lieblings-Radtouren, Schwarzwald, Editions Artbeer Creation Verlag, 3-00-007288-8
Löhle J., (2000), Tour de France, Editions Sigloch, 3-89393-207-0
Augendre J., (1998), Tour de France 1998, Editions Solar, 2-263-02713-0
Becker P., Bossdorf H., Breloer G., (1997), Grosse Schleife, die Zweite, Editions Sport Verlag Berlin, 3-328-00772-5
Augendre J., (1997), Tour de France 1997, Editions Solar, 2-263-02646-0
INFOS |
Mise à jour le 14/07/04
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